13 juillet 2015

Le quartier de Saint-Servan à Saint-Malo.


 

Saint-Servan-sur-Mer, faubourg de la ville corsaire de 1753 à 1790, puis commune indépendante de 1790 à 1967, est aujourd'hui un quartier de Saint-Malo, le plus agréable à vivre, que ce soit pour le touriste ou l'autochtone. Initialement bâti sur le promontoire de la cité et appelé Alet à l'époque gallo-romaine, Saint-Servan est à l'origine du nom de la région, Pou-Alet, Clos Poulet ou Clos du pays d'Alet. Ce terroir du Clos-Poulet est situé entre le pays de Cancale, à l'est, et la vallée de la Rance, à l'ouest. C'est dire l'importance de Saint-Servan. Prospère capitale des gaulois Curiosolites, Alet connut son apogée à l'époque romaine alors que Saint-Malo intra-muros n'était encore qu'une île inhabitée.

 

 

Sur la Côte d’émeraude, la ville de Saint-Malo actuelle est composée de trois anciennes communes réunies en 1967 : Saint-Malo même, Paramé et Saint-Servan. 

 

 

LA TOUR SOLIDOR. Pour contrer Josselin de Rohan, l'évêque de Saint-Malo, le duc de Bretagne Jean IV ordonna l'édification de la tour Solidor dont la construction s'acheva vers 1382. Elle comprend trois tours cylindriques de 18 mètres reliées par trois pans. Dominant la Rance depuis son avancée en bordure de l'anse Saint-Père, la tour Solidor est aujourd'hui emblématique de Saint-Servan comme de la voisine Saint-Malo dont elle commanda longtemps le port. Appelée initialement "Streir dor" - porte de la rivière - elle garda l'estuaire de la Rance, notamment pour nuire au commerce avec la rivale cité de Dinan, en amont du fleuve. Au pied de la tour, une croix est érigée, semblable à celle plantée par le découvreur du Canada, Jacques Cartier (1491-1557), à Gaspé (Québec) le 24 juillet 1534. 

 

 

L'ancienne mairie de Saint-Servan, place Bouvet, et l'amorce de la rue Ville-Pépin. Edifié en 1851 sur l'ancienne place de l'Etoile, selon les plans des architectes Leroyer et Bezier-Lafosse, cet édifice de style Renaissance est une mairie annexe depuis la fusion des trois villes. 

 

 

LA RUE VILLE-PEPIN. En plein coeur du quartier actuel de Saint-Servan, un quartier résidentiel au calme provincial et au charme maritime, la rue Ville-Pépin demeure néanmoins en journée l’une des rues les plus commerçantes de Saint-Malo. Par sa position, - poursuivant la pénétrante venue de Rennes, la route nationale de Saint-Malo à Rennes, et allant à l'intra-muros -la rue est la seule véritable artère commerciale de Saint-Servan dès 1840, prolongée par la rue Georges-Clemenceau, longtemps commercialement moins active. Le nom de la rue fait référence à la Ville Pépin, une ancienne ferme servannaise et son vaste terrain situés jadis entre l'emplacement du parc de Bel-Air et l'auberge du Grand-Pélican (aux n°10-12 de la rue). La ferme de la Ville-Pépin dépendait du seigneur du Gras-Larron, Pépin, probablement le capitaine-corsaire et armateur malouin Thomas-Jean Pépin de Belle-Isle (1676-1711). En 1719, la rue n'est qu'un chemin sinueux traversant des champs, autorisant le seul passage d'une charrette, et une portion de la rue Royale avant de prendre le nom de rue de la Roulais. En 1792, elle devient rue de l'Ille. En 1812, le niveau de la rue est relevée. La rue Ville-Pépin est baptisée de son nom actuel le 15 juillet 1820. Alors, dans les années 1840, la petite ville industrieuse et ouvrière connait un essor considérable. Le 7 septembre 1841, le conseil municipal de Saint-Servan vote le percement d'une nouvelle voie pour poursuivre la rue Ville-Pépin vers Rennes : le large boulevard Douville. La plupart des immeubles à l'est de la rue élargie en 1845 sont édifiés entre 1835 et 1855. Quelques évènements marquent la rue. Après avoir débarqué à la cale Solidor et passé en revue des vétérans de la guerre de 1870 à l'hôtel de ville, le président de la République Raymond Poincaré passa rue Ville-Pépin lors de sa visite servannaise du 30 mai 1914.

 

 

L'immeuble aux médaillons des célébrités malouines, au n°1 rue Ville-Pépin. L'immeuble édifié en 1848 par l'architecte départemental Hippolyte Béziers-Lafosse exhibe des médaillons représentant cinq Malouins célèbres : François-René de Chateaubriand, René Duguay-Trouin, Robert Surcouf, Jacques Cartier ou encore André Désilles. Au n° 3, se situe la discrète chapelle paroissiale Saint-Louis, édifiée de 1612 à 1613 par les Capucins. Chapelle du couvent, temple de l'Être suprême sous la Révolution, tribunal en 1796, puis entrepôt de blé et farine, elle est rendue au culte en septembre 1815 et servira plus tard de chapelle au collège voisin.

L'immeuble nouille, au n° 7 de la rue Ville-Pépin, et sa façade de style art nouveau.
Un exemple de l'austérité de l'architecture servannaise : un immeuble de 1714 de la rue Ville-Pépin, anciennement l'hôtel du Grand-Pélican, appelé au XVIIIe siècle l'auberge du Pélican-Blanc. Sous la Révolution, la plus importante auberge servannaise au XVIIIe siècle servait d'étape aux membres de la conjuration du marquis Armand Tuffin de La Rouërie qui partaient pour Jersey et l'Angleterre. L'hôtelier Henry y fut arrêté par l'aventurier Lalligand-Morillon, avec d'autres complices assurant le courrier des princes, entre Saint-Malo et l'Angleterre. Sa cave est taillé dans le roc. Seul le rez-de-chaussée est appareillé. Une brasserie attenante fut installée en 1813, trois puits, ancienne écurie. Il est inscrit au monuments historiques par arrêté du 5 juin 1964.
Sous l'Occupation, rue Ville-Pépin, les audacieuses sœurs Plateau exposèrent dans la vitrine de leur boutique de fournitures artistiques deux portraits de collaborateurs, l'un du maréchal Pétain avec la mention "épuisée" et l'autre de l'amiral Darlan, avec celle de "vendu". Au bout de deux mois, elles furent convoquées à la Kommandantur de Rennes et emprisonnées.
La boulangerie et sa spécialité de gâche traditionnelle. Meilleur ouvrier de France, Gaétan Paris propose également sa fruitée "Parisse".
COURSES : Outre le grand marché voisin de la place Bouvet, la Villa Providence se situe à deux pas d'une supérette Carrefour City, à cinq minutes en voiture d’un hypermarché Carrefour, dix minutes d’un hypermarché Leclerc. La rue Ville-Pépin compte plus de 200 commerces de proximité, parmi lesquels pharmacies, librairies, coiffeurs, cavistes, bouchers-charcutiers, boulangers, traiteurs, boutiques de mode, fleuristes, épiceries fine, poste, crêperie, buraliste, supérettes, boutiques de confection, chausseurs, cordonnier, boutiques de lingerie, de téléphonie… Parmi les nombreux commerces de bouche de la rue, citons : les fruits et légumes "Au cours des halles", l'épicerie fine Perret, la maison de vin Nicolas, les "Caves de la Roulais", un chocolatier "De Neuville", le chocolatier belge "Bruyerre", sans oublier l'incontournable brûlerie "Délice des cafés" dont la torréfaction quotidienne embaume le voisinage de la rue, attirant amateurs et connaisseurs.
Devant l'ancienne mairie, trône un buste en bronze de l'amiral servannais Pierre Bouvet de Maisonneuve (1775-1860), dû au ciseau du briochin Pierre Ogé. Sous l'Occupation, la statue de l'amiral fut caché dans les caves du collège pour éviter que son bronze soit fondu pour les besoins militaires allemands.

 

Nous vous conseillons la pâtisserie Stéphane Denis fondée en 2009 au 69, rue Georges Clémenceau. Ancien chef pâtissier du chef étoilé Olivier Roellinger, Denis propose notamment un épatant mille-feuilles aux fruits rouges, un fraisier et des esquimaux maison. Et surtout une petite tarte aux agrumes, mon péché-mignon.  La pâtisserie est au rez-de-chaussée de l'ancienne auberge du Vieux-Pélican. Sous la Révolution, le conventionnel Bénigne Lalligand dit Morillon (1759-1794), agent du Comité de sûreté générale, s'installa dans cette auberge, relais pour les futurs émigrés, et compromit l'aubergiste Henry impliqué dans la conjuration du marquis de La Rouërie. 

 

La fameuse droguerie de marine, anciennement gérée par Loïc Josse, rue Georges Clémenceau, est une des trois librairies du quartier. Le quartier a toujours compté des librairies (Au Heures Claires...). Au-delà de la librairie-droguerie-magasin de cosmétique, M. Josse était un spécialiste du pop up, amusant modèle réduit de bateau à moteur fonctionnant avec une bougie et de l'eau. Il accueillait parfois de grandes signatures en dédicace. Un couple de Tourangeau a pris le relais depuis 2020. 

 

QUELQUES AUTRES BOUTIQUES DE LA RUE : Explorer 8 Rue ville Pépin Saint Malo Club bouygues telecom magasins.bouyguestelecom.fr 13 Rue ville Pépin Saint-Malo 02 99 19 54 72 Carrefour City carrefour.fr 17 Rue ville Pépin Saint-Malo 02 99 81 62 19 GALLAIS 23 rue Ville-Pépin Blot Commerce blot-commerce.fr 26 Rue ville Pépin Saint-Malo 02 99 40 30 20 Opticien GrandOptical Saint-Malo grandoptical.com 28 rue Ville-Pépin Saint Servan, Saint-Malo 02 99 81 28 0 Pag Services Pharmacie Centrale Servannaise 31 Rue Ville-Pépin Saint-Malo CHRYSTAL IN COIFFURE 35 Rue Ville-Pépin Saint-Malo Carré Blanc carreblanc.com 48 Rue ville-Pépin Saint-Malo 02 99 19 02 69 Phildar phildar.fr 49 Rue ville-Pépin Saint-Malo 02 99 81 22 70 DE NEUVILLE 50, rue Ville-Pépin ACCORD MAJEUR 55 Rue ville-Pépin SAINT MALO Alain Afflelou alainafflelou.fr 66, rue Ville-Pépin Saint-Malo 02 99 82 21 16 LES 4 SAISONS 71, rue Ville-Pépin BOUCHERIE MODERNE 74, rue Ville-Pépin 02 99 81 21 81  

A noter que la pizzéria L'ORIGANO, en haut de la rue Ville-Pépin, vaut le coup de fourchette !  Très belle adresse !

MARCHE DE LA PLACE BOUVET Depuis 1715 place Bouvet, le marché bihebdomadaire de Saint-Servan se déroule chaque mardi et vendredi. Il abonde naturellement en produits de la mer fraîchement sortis du filet, en huîtres de Cancale notamment, et en produits de la terre, la campagne du Clos-Poulet étant une terre maraichère. Dans l'entre-deux-guerres, à l'époque où les attelages à âne, mulet et cheval des commerçants abondaient dans les rues du quartier le temps du marché, l'écrivain Colette ne manquait jamais de se rendre au marché de Saint-Servan lorsqu'elle était en villégiature à la Villa Rozven de Saint-Coulomb, appréciant la qualité des produits servannais. Jadis, un kiosque à musique trônait sur la place pour le plus grand plaisir des amateurs de l'Harmonie municipale.

A l'extérieur, sur la place même, les camelots proposent vêtements, linges, fleurs...
La halle au poisson.
Les halles, la partie marché aux légumes, produits laitiers, boulangers et charcutiers. Galettes, crêpes et craquelins y sont notamment proposés.
  Deux camions de traditionnels vendeurs de galettes-saucisses de Basse-Bretagne sont présents sur le marché de Saint-servan en 2023. Préférer le galettier dont l'emplacement du camion est à gauche de la façade du théâtre, côté mer. Il est sympathique et serviable.
L'essentiel de la gastronomie bretonne : lait ribot, cidre, galette, crêpe, gruyère et œuf. "C'est la régalade !" aurait dit la gourmande tante Berthe. Il faut également goûter à l'une des spécialités culinaires du pays : un échaudé venue des Pays-Bas et nommé "Craquelin" dans la région. Chacun accompagne habituellement ces craquelins de beurre et/ou de confiture. Pour tante Berthe, en traditionnelle ménagère de Basse-Bretagne, petit-déjeuner était synonyme de craquelin.
Les boutiques de deux mareyeurs proposent leurs produits de la mer à cinq minutes à pied de la Villa, sur le quai Trichet, à Saint-Servan.
 
PLAGES : Saint-Malo, c'est 29 kilomètres de littoral, 11 plages sur 8 kilomètres. Le quartier de Saint-Servan compte 7 plages : Bas-Sablons, Saint-Père, Solidor, Corbières, Fours-à-Chaux, Rosais, Passagère. 
 
ANSE DES BAS-SABLONS. La Villa est à cinq minutes à pied de la plage surveillée des Bas-Sablons et de son centre nautique. Dans cette grande plage reliant la place du Naye au carrefour Solidor, plus intime que les trois kilomètres de celle du Sillon, la baignade y est un plaisir à marée haute mais aussi à marée basse, la plage profitant d'une digue retenant l'eau depuis 1936. La beauté de cette plage a donné son surnom de "Saint-Servan-Belle-Grève" au quartier. Initialement bordée de dunes, l'anse des Bas-Sablons vit en 1378 les 10.000 hommes de troupe du connétable de France Bertrand du Guesclin (1320-1380) faire une démonstration militaire pour déloger les Anglais bloquant la voisine Saint-Malo. Alors, la plage se nommait "anse de la montre", car les revues d'armes s'y déroulaient au Moyen-Age. Plus tard, en 1488, les canons du duc Louis II de la Trémoille disposés sur la grève des Bas-Sablons obligèrent Saint-Malo à la reddition.
Jogging matinal sur la digue longeant la plage des Bas-Sablons, un classique des sportifs locaux. En 1869, une tempête occasionnant des vagues de plus de dix mètres emporta plusieurs demeures.
La statue de l'académicien Louis Duchesne (1843-1922), place Monseigneur Duchesne, et l'amorce de la presqu'ile de la cité d'Alet où il résidait dans l'ancien corps de garde. « Malouins, vos ancêtres ont été des lions, ne soyez pas des veaux. » aimait à dire l'irrévérencieux Duchesne. Parmi les autres célébrités servannaises, évoquons Edouard Riou (1833-1900). Dans un esprit proche de Gustave Doré, les gravures de Riou illustrent les célèbres Jules Verne de la collection Hetzel. Autrefois, la place Mgr Duchesne s'appela place du Glorioux, puis place du Casino, du nom d'un casino établi à l'actuel endroit du vide jouxtant l'actuel bar Cunningham. De 1923 à 1930, le dancing du casino était surnommé "Chez Dudule", du surnom du gérant, Durand. Les activités illicites du dancing causèrent rapidement sa fermeture.
L'anse et la plage surveillée des Bas-sablons, à cinq minutes de la Villa. Au fond, l'austère silhouette de l'intra-muros. La plage offre un superbe panorama sur la cité corsaire. Ci-dessous : petit-déjeuner à la capitainerie du port des Bas-Sablons. C'est de ce port de plaisance de 1300 anneaux qu'est parti le médecin acupuncteur Yves Godard (1955-1999) dont la tragique disparition familiale a depuis défrayé la chronique criminelle française.
ANSE SAINT-PERE. Modeste, cette plage au pied de la tour Solidor compte un chantier naval. Ce nom donna son pseudonyme à une jeune servannaise : Suzanne Marion alias Suzy Solidor, égérie des peintres Cocteau, Domergue, Dufy, Marie Laurencin, Bengt Lindström, Vlaminck, Van Dongen. Née à la Pie, à deux pas du domaine servannais de Riancourt, Suzanne est le fruit des amours ancillaires entre Marie Marion, femme de chambre des Surcouf, et Robert Surcouf, propriétaire du château du Haut Mesnil à Plerguer et arrière-petit-fils du fameux corsaire. Alors qu'elle résidait chez ses parents établis quai de Sébastopol, la jeune Suzy Solidor se baignait dans l'anse ou jouait dans les bateaux allongés sur la grève de la cale. Malgré l'interdiction de baignade dans cette anse, certains estivants goûtent aux plaisirs aquatiques ici, tout comme l'académicien Louis Duchesne et le romancier naturaliste Olivier Adam ("Des vents contraires", "Je vais bien, ne t'en fais pas."), lequel aimait à se baigner lorsqu'il résidait à Saint-Malo (2005-2014). Sur le port Saint-Père, on jouait autrefois au "tao", un jeu de trottoir disparu. Les Scouts de mer y ont un centre. Depuis 2022, une maison contemporaine défigure la pointe de l'anse, jste avant la marégraphie. On se demande par quelle mystère un permis de construire a pu être délivré à cet endroit et pour une telle construction...
Nombre de peintres ont immortalisé Saint-Servan : Hyacinthe Lorette ; Camille Corot (1796-1875), fondateur de l'école de Barbizon ; le lithographe Victor Petit (1818-1871) ; l'impressionniste Armand Guillaumin (1841-1927) qui peint la tour en 1900 et un littoral servannais ; le peintre de marine Louis Timmermans (1846-1910) qui peint un retour de pêche à l'anse Solidor ; Albert Robida (1848-1926) ; l'américain Frank Boggs (1855-1926) ; Maximilien Luce (1858-1941) ; l'expressionniste Othon Friesz (1879-1949) en 1935 ; Mathurin Meheut (1882-1958) ; Yvonne Jean-Haffen (1895-1993) ; Étienne Blandin (1903-1991) ; Fernand Herbo (1905-1995) ; Xavier de Langlais (1906-1975); Bernard Buffet (1928-1999) qui peint la tour en 1972 et la grave. D'une mère malouine, le célèbre graveur abstrait Henri-Georges Adam (1904-1967) passe ses vacances d'enfance à Saint-Servan. Ayant eu une rétrospective de son œuvre au Musée national d'Art Moderne en 1966, il repose au voisin Mont-Saint-Michel. La Briantais a fait une rétrospective de l'expressionniste suliacais Roger-Edgar Gillet (1924-2004) et de l'illustrateur servannais Edouard Riou. Fondé par Henri Lelardoux, le salon "Solidor en peinture" perpétue cette tradition picturale tandis que quelques artistes possèdent leur atelier à Saint-Servan ( Lionel Chevalier, Sophie Ladame.) et que la Galerie des Sablons présente un excellent panorama.  
ANSE SOLIDOR. La Villa est à sept minutes à pied de la plage de l'anse Solidor à Saint-Servan...
La plage servannaise de Solidor, ici hors-saison. Derrière, à l'emplacement de l'hôpital de la Marine construit par la Compagnie des Indes, les bâtiments de la Marine Nationale sont dévolus à la surveillance de la façade atlantique des côtes françaises. Dès 1804, l'administration de la Marine a été transférée de Saint-Malo à Saint-Servan. Jadis, l'anse Solidor se nommait "anse Sainte-Croix" et, le niveau de la mer montant au fil des siècles, devint le véritable port de Saint-Malo où les ouvriers édifiaient des bâtiments de marine, sur huit cales de constructions navales à son apogée.
La plage. Jadis, encore au XIXème siècle, c'est sur le sable de cette anse que les navires à voile étaient construits avant de glisser vers la mer. Les quais datent de la Révolution.
Sous le porche édifié en 1822, et fermant durant des décennies l'accès à cette anse à vocation militaire, la silhouette matinale de la tour Solidor.
Les villas longeant la plage de l'anse Solidor, au matin. Dans l'une d'elles, de 1982 à 2006, a vécu l'écrivain de la mer Jean Mabire (1927-2006), père du navigateur Halvard Mabire, vainqueur de la transat Québec-Saint-Malo en 2008.
Chaque mardi de l'été, de 10 h à 18 h, une brocante a lieu sur le quai Sébastopol à Solidor. En 2022, un des brocanteurs est un vrai amateur de peintures. Il présente de jolis petits formats, signés d'excellents noms. Une rareté à l'heure où les brocanteurs véhiculent des croûtes à tire-larigot.
 
L'Ar Zenith, courrier pour l'île de Sein (Finistère), est l'un des premiers navires sénans à rejoindre le général de Gaulle à Londres en 1940. Après une titanesque restauration, il est aujourd'hui visible dans l'enceinte de l'ancien arsenal, aux Corbières, abrité sous un préau aménagé sur la cale de radoub. Retrouvée pourrissante sur un banc de vase, sa carcasse a été classée monument historique en 2000.
TOUR SOLIDOR. La Villa est à dix minutes à pied de sa célèbre tour éponyme qui donne son nom au quartier... Prison sous la Révolution, prison militaire, dotée d'un télégraphe Chappe, puis encore sémaphore, la tour Solidor accueille depuis 1969 le Musée International du long cours Cap Hornier et offre une vue inoubliable à son sommet. Longtemps partant au pied de la tour, un bateau-à-aube assura le trajet de Saint-Servan à Dinard, transportant passagers, véhicules et marchandises. Non loin de la tour, l'œil aguerri peut voir exceptionnellement à marée basse les traces du sillon de chariots romains dans la roche, témoignage de siècles où la mer était plus retirée qu'aujourd'hui. Une anecdote : le 30 mai 1914, la vedette blanche du Président Poincaré et de son cortège quitte la cale de la tour Solidor, escortée par deux bateaux de sauvetage de la station, l'un naviguant à la rame, l'autre au moteur. Sur le croiseur "Marseillaise" ancré en rade, éclatent des salves de canon, avant que la musique ne joue l'hymne national.
La tour sans son actuel toit pentu.
La beauté du site est telle que des navires de croisière font régulièrement escale devant Solidor. Ici, en juillet, le Crystal Serenity et ses 1087 passagers, fleuron d'une compagnie de croisières de luxe basée à Los Angeles, en Californie.
PLAGE DES CORBIERES. La Villa est également à sept minutes à pied de la confidentielle plage des Corbières à Saint-Servan.
Montée des Corbières vers le parc et la plage.
La petite plage est en contrebas du parc. Il faut descendre de raides escaliers pour y accéder. Pour autant, malgré la remontée, la plage en vaut la peine. Bien que la baignade soit interdite en raison de la proximité du barrage de la Rance, la discrète plage est fréquentée par des nageurs depuis des lustres, notamment par nombre de Servannais.
Même à marée haute, l'on s'y dore... ou l'on s'y baigne en contrebas de la propriété de l'Artimon, parc et pavillon du XVIIIème siècle qui appartint ensuite à l'armateur morutier Anatole Lemoine...
Aux Corbières, les frères prêtres Jean-Marie (1780-1860) et Félicité (1782-1854) Robert de Lamennais, auteurs de « Réflexions sur l’état de l’Église en France » et précurseurs de la démocratie chrétienne, résidèrent dans la propriété de leur grand-père paternel, écrivant dans le cabinet de la maison de douanier jouxtant une malouinière de 1719. Cédée en 1816 à des Anglais qui la nommèrent Amélia, la malouinière fut ensuite la résidence du général de division Louis-Gaston de Sonis (1825-1887), lequel s'illustra à la bataille de Loigny en 1870.
PLAGE DES FOURS-A-CHAUX. La Villa est à dix minutes à pied de la plage des fours-à-chaux à Saint-Servan. Depuis la Villa Providence, traverser le parc de Bel-Air, prendre la rue Duperré à gauche vers l'église paroissiale Sainte-Croix. A l'église, prendre à gauche la longue rue Jeanne Jugan, en longeant le vieux cimetière de la vigne au chat, puis tourner à droite en empruntant la pentue rue des Fours-à-Chaux.
Puis, tournez à droite par le petite descente de la rue de l'Enfer. Vous êtes sur la plage.
L'une des descentes vers la plage...
L'autre montée.
Vue depuis la descente vers le passage de la Rance. Au loin, l'îlot de Bizeux surmonté par sa vierge protectrice des navigateurs, œuvre du sculpteur nazairien Alfred Caravaniez (1855-1915) inaugurée en 1897. On lui doit également en 1903 la statue de Surcouf sur les remparts de Saint-Malo.
Nager en admirant cette pointe de l'Aiguille où domine la silhouette de la villa estivale de la Roche aux Mouettes, accessible depuis le 18 rue des Fours-à-Chaux. Elle tire son nom d'un nid de mouettes découvert à l'emplacement de la future construction, édifiée par la famille finistérienne des comtes de Kergariou dès 1898, laquelle famille nobiliaire donna un pair de France et deux sénateurs d'Ille-et-Vilaine.
De toutes les plages de Saint-Malo, cette grève de sable fin jouit de la meilleure exposition, au Sud, notamment abritée des vents froids. Cela lui assure une température exceptionnelle, appréciée des connaisseurs. En journée, sur cette plage des plus discrètes, les Servannais viennent s'y faire bronzer et même s'y baigner. Au soir, les pêcheurs viennent taquiner le poisson de mer depuis la plage, au lancer. C'est ici que la jeune Suzy Solidor, future égérie des peintres de Montparnasse, venait chercher coquillages et crustacées sur les rochers. Cette plage tire son nom de fours verticaux qui transformaient la pierre calcaire venue souvent de Granville en chaux pour l'amendement des champs.
La grande terrasse de l'ancien salon de thé Parnet, attesté au début du XXème siècle.
La rue de l'Enfer au bas de laquelle, à gauche, existait le salon de thé Parnet, lequel louait des cabines de bain à sa clientèle franco-anglaise, celle des Britanniques en villégiatures et des habitués Servannais. De cette époque, reste la large terrasse à droite en descendant, jadis affublée de deux bouées de sauvetage à destination des imprudents. A l'époque, une tour carrée en bois surmontée d'un plongeoir trônait au centre de la plage, surveillée par "Tonton Parnet", le débonnaire propriétaire du salon de thé. Attirant les spectateurs par millier, les régates de doris, yoles et petits voiliers de la "Société des Régates Servannaises de la Baie des Fours-à-Chaux" ont été organisées à partir de la plage jusque vers 1937.
PLAGE DU ROSAIS. La Villa est à quinze minutes à pied de la plage du Rosais à Saint-Servan.
Depuis la plage des Fours-à-Chaux, remontez la rue de l'Enfer, puis tournez à droite dans le boulevard du Rosais. Au coude avant l'ancien hôpital du Rosais, descendez le sinueux chemin du Vau garni qui longe le charmant petit cimetière du Rosais dominant la mer. Puis vous tournez à droite dans la descente du Vau garni, donnant sur la plage même.
La vue sur la baie depuis le mur du vieux cimetière marin, créé initialement pour l'hôpital voisin. A la suite d'un décret royal signé par Colbert pour Louis XIV, l'hospice du Rosais est fondé en 1713 pour y soigner les nécessiteux ouvriers de marine servannais. Des sœurs s'y relayèrent jusqu'en 1979. Adjointe en 1905, une buanderie coiffée d'un immense séchoir domine le cimetière marin.
Les Magon, de Kergariou, Chateaubriand, l'académicien Louis Duchesne, le littérateur Martineau et le romancier tarbais André Savignon (1878-1947), auteur du ouessantin "Filles de la Pluie", prix Goncourt 1912, reposent dans les terrasses étagées de ce poétique cimetière classé monument historique en 1943.
L'ombragé chemin du Vau Garni aboutit sur une lumineuse vue maritime encadrée par les frondaisons de chênes.
Une villa du Rosais.
Entourés de hauts murs moussus, la gaule malouine est un bel étang piscicole tutoyant la plage du Rosais, au bas du chemin du Vau Garni. Le Vau Garni est le nom d'un joli château voisin, situé au Val Garni entre l'hôpital du Rosais et le parc de la Briantais, lieu de villégiature où jadis les notables malouins venaient "prendre les eaux". A la fin du XVIIIème siècle, les Servannais venaient se servir en eau à la source du Vau Garni si bien qu'un droit sur ces eaux minérales fut décidé en 1799. Jusqu'en 1848, chaque été, la mairie organisait des bals bihebdomadaires au bord de l'étang garni de cygnes, des "Bals des Eaux" courus des Dinannais et de Dinardais venus en bateaux. La maison de plaisance fut possédée par une dynastie d'imprimeurs malouins, les Hovius. Le dernier des imprimeurs, maire de Saint-Malo et armateur, Louis-François Hovius autorisa Chateaubriand à reposer au Grand Bé. Puis, en 1890, le château fut acquis par M. Lefebre, inventeur des voitures hippomobiles en aluminium dont 5000 exemplaires sont utilisés par le corps expéditionnaire français lors de la seconde expédition de Madagascar en 1895, laquelle aboutit à la conquête du royaume malgache par la France.
AUTOUR DE SAINTE-CROIX. Dominant l'anse Solidor, l'église paroissiale Sainte-Croix est à cinq minutes à pied de la Villa. Elle est vue depuis l'ancienne place de la Pompe. Bien nommée, elle abritait une pompe à eau publique. Le 23 février 1906, l'inventaire des biens de l'église conduisit à l'arrestation de trois officiers du 47e régiment d'infanterie. C'est ici que convolèrent quelques célébrités : le docteur Broussais et Marie-Jeanne Froussart le 28 mars 1796 ; le ministre de l'Air et maire Guy La Chambre (1898-1975) et la chanteuse Cora Madou au soir du 24 avril 1938, à minuit selon la coutume bourgeoise d'alors. La Chambre avait attendu le décès de son député de père, Carl (1861-1937), qui s'opposait au mariage avec cette interprète de Vincent Scotto. Maire de Saint-Servan de 1933 à 1939, La Chambre sera le maire de la reconstruction de Saint-Malo après la seconde guerre mondiale, de 1947 à 1965.
Sainte-Croix depuis la rue de la Fontaine. A l'intérieur, découvrez la chaire offerte par Napoléon III et un Christ de Caravaniez. C'est dans ce quartier dominé par cette nef de 65 mètres de haut qu'au XIXème siècle, la servannaise Jeanne Jugan (1792-1879) fonda la mondialement célèbre congrégation des "Petites sœurs des Pauvres".
Elle jouxte l'ancien cimetière paroissial de la vigne au chat, celui des maires, des amiraux et des Anglais, si romantique sous la frondaison des grands arbres. Au XIXème siècle, la communauté britannique était si présente à Saint-Servan qu'un carré lui fut dévolu dans le cimetière.
Situé rue Jeanne Jugan, le cimetière de la vigne au chat tient son nom du chapitre de Sainte-Croix. Avant sa fonction mémorielle, la vigne y était cultivée.
Dans ce "vieux cimetière" servannais gagné par la végétation luxuriante, ombragé d'arbres sculaires et entouré de hauts murs moussus, y reposent les anciens notables de la ville : maires, armateurs, notaires, marins et corsaires, tel le fameux capitaine corsaire malouin René Noël Rosse, un des derniers corsaires à s'illustrer sous l'Empire et la Restauration. Parmi ceux ayant sillonné les mers, pas moins que quatre amiraux y dorment également : le contre amiral Benic (1816-1876) qui s'illustra à Odessa et à Sébastopol ; Pierre Bouvet ; le contre-amiral servannais Auguste-Léopold Protet (1808-1862), fondateur de la ville de Dakar (Sénégal) ; l'amiral de France Tréhouart (1798-1873), victorieux à la bataille de la Vuelta de Obligado et sénateur. D'autres amiraux sont associés à Saint-Servan : Jacques Epron de la Horie (1768-1837), vice-amiral et ministre de la marine ; Auguste Véron (1819-1901) ; Laurent Mérer, résident actuel.
Autour de l'église, se trouve un quartier des XVIIe et XVIIIe siècles : rue de l'étoupe, rue de la fontaine, rue Jeanne Jugan et, ici, rue Duport-Dutertre.
La rue de l'étoupe.
... et le Valmarin, aujourd'hui hôtel de grand luxe, place Mgr Juhel. Jadis résidence de l'amiral Pierre Bouvet, puis de l'architecte Yves Hémar au XXème siècle, la malouinière du Valmarin est une bâtisse à l'architecture solide et aux lucarnes à corniches moulurées, derrière sa porte d'entrée encadrée de pilastres. A l'intérieur, outre les cheminées monumentales, il faut noter une rareté en Clos-poulet : les plafonds en bois. L'hôtel donne aussi sur un intimiste jardin secret.
Le vieux Saint-Servan, c'est une multitude de détails architecturaux, telle cette niche à la vierge, rue du Pré Brécel. Jadis, dans cette rue, existait un cimetière dans lequel furent inhumés des hommes avec une brique à leur chef. Ce rite particulier témoigne d'une lointaine présence arabe. Le célèbre officier de marine français Pierre Guillaume (1925-2002), connu sous le surnom du "Crabe-tambour", naquit à Saint-Servan un 11 août. Le roman "Le Crabe-tambour" de Pierre Schœndœrffer, et le film éponyme que Schœndœrffer en tira, sont inspirés de la vie de Guillaume. Le père de Pierre Guillaume, l'ancien aide de camp de Lyautey et futur général de brigade Maurice Guillaume (1886-1961), était le patron de l'hebdomadaire fasciste Choc avant guerre. Le 24 juillet 1937, le patron de presse acquis aux idées de la Cagoule fut agressé par cinq membres du Parti Social Français du colonel de la Rocque que son journal dénigrait, dans le parc de son château de la Motte, en Saint-Servan. Responsables de la tentative d'assassinat, le jeune déménageur parisien Von Meurs et quatre complice du PSF (Ruel, Blanc, Weber et l'ancien commandant Périgot) furent rapidement arrêtés et condamnés en avril 1938, La Rocque simplement entendu par le juge Beteille.
AUTOUR DE LA RUE VILLE-PEPIN. Bâties essentiellement au XIXème siècle, de nombreuses villas ponctuent le voisinage de la rue Ville-Pépin.
Boulevard Henry Dunant. Dans ce quartier calme et résidentiel, de nombreuses pensions de famille établies dans des villas s'adressaient aux estivants, français comme anglais, dès le XIXème siècle, telle la pension de famille Le Petit Bel-Air sise alors au 28 rue Ville-Pépin.
Place Constantine. Jadis, de 1882 à 1939, une foire Constantine appelée "l'Assemblée Constantine" y avait lieu, accumulant les attractions, jeux de force, loteries, acrobates, cirques, manèges de chevaux de bois, audacieuses nacelles, auto-tamponneuses, femme à barbe, géant Savoyard, mur de la mort.
Rue Bougainville.
Rue Bougainville : une villa qui, au début du XXe siècle, fut une annexe de l'hôtel de la Poste situé dans la proche rue Godard.
Fondé en 1613, le couvent des Capucins se situait à l'emplacement actuel du collège et de l'ancien hôtel de ville servannais. Dès 1819, l'ancien collège fut déplacé dans le couvent, ce jusqu'en 1884, avant que le couvent ne soit détruit en 1902. Construit de 1884 à 1886, situé rue Le Pomelec, à l'angle faisant face à celui de l'ancien photographe Bonnesoeur, l'actuel collège de Saint-Servan eut d'illustres élèves : l'académicien Louis Duchesne (1843-1922), l'aviateur Brindejonc des Moulinais (pionnier de l'aviation, il a inauguré la ligne Paris-Berlin), le peintre Fabien Fabiano (1882-1962), le plasticien Jacques Mahé de La Villeglé (1926-), l'historien de l'art Maurice Rheims (1910-2003), le résistant Pierre Demalvilain ou le président de l'Académie de marine Claude Boquin (1924-2005), Dinardais et administrateur de la compagnie Louis Dreyfus.
Le manoir de la Verderie et son jardin secret aux essences rares, rue Dreux. Edifié en 1637 par Noël Danycan, commanditaire de la Compagnie des Indes et puissant promoteur de la Compagie des Mers du Sud, cette malouinière de style Renaissance affublée d'une tourelle polygonale à toit en dôme bulbé a été habitée de 1922 à 1948 par le tourangeau René Martineau (1866-1948). "J'ai vu Constantinople et le Bosphore, j'ai vu le soleil dorer les minarets mais ce panorama magnifique ne dépasse pas pour moi les beautés de la Rance", disait Martineau. Chroniqueur au "Mercure de France", l'écrivain y reçut dans son bureau du premier étage ses célèbres amis, parmi lesqules le littérateur Léon Bloy, le peintre Georges Rouault, le poète Jehan Rictus, le poète Théophile Briant, le romancier Paul Vimereu, le romancier Roger Vercel, André Savignon. Dénigrant la modernité, il refusait téléphone et radio. Cependant, amateur de pipes, il prenait un soin tout particulier à son tabac, le plaçant sous les marches de l'escalier, le déplaçant du bas en haut selon l'évolution hygrométrique. Dans la tour, Mme Martineau disposait d'un oratoire où, dans l'Entre-deux-guerres, la petite Marie-Anne venait de temps à autres réciter des neuvaines après l'école.
Rue Dreux également.
AUTOUR DE LA RUE GEORGES CLEMENCEAU. Le nom de la rue Georges Clemenceau est une référence à l'homme politique éponyme. Jadis, sous l'Ancien régime, elle se nommait rue Royale, puis rue de Lille en 1792. En 1820, sa partie sud, celle située entre la Rue de Siam et la chapelle Saint-Louis, prenait le nom de Rue de la Masse. La partie nord reprenait le nom de rue Royale. En 1883, rue de la Masse, rue Royale et aussi rue Pouget prirent le nom de Grand'rue, nom d'usage de la rue Royale depuis longtemps. Le 15 novembre 1918, célébrant le fameux Tigre, elle adopta son nom actuel.
En bas de la rue Georges Clémenceau, au Naye, un ancien grand hôtel transformé en appartements, le bien nommé hôtel Bellevue dit Victoria Hôtel, trône face à l'anse Solidor, édifié sur l'ancien emplacement des moulins du Naye. Ouvert en juin 1888, il a été agrandi en 1920 par une aile avec toit en terrasse. Dans les années 1940, il est divisé en appartements. A proximité, la corporation des "bateliers du Naye" recrutait parmi les marins retraités de la Grande Pêche et du long-cours pour assurer durant un millénaire le passage des personnes de Saint-Servan à Saint-Malo, et ce jusqu'en 1930, disparaissant en raison de la concurrence du pont-roulant établi entre les deux communes. Par ailleurs, au Naye, existait une fosse naturelle maritime dans laquelle les condamnés à la peine capitale étaient autrefois plongés dans un sac lesté d'un pierre.
Au n° 67-69 : la maison du Vieux-Pélican, daté de 1724. Aux n° 83-85 : la maison du syndic du général de Saint-Servan en 1758, daté de 1674. Syndic du général de Saint-Servan, le trésorier Gilles Lecoufle sauva Saint-Servan de destructions, notamment de deux corderies au centre du bourg, lors du débarquement anglais des 20.000 hommes de Marlborough en juin 1758. Le 8 juin, il rencontra Marlborough et obtint le respect du bourg en échange de vivres. Prudent, il avait auparavant dissimulé les armes des Servannais.
PROMENADES A SAINT-MALO : La Villa est à quinze minutes à pied des plages de la cité corsaire et de la grande plage du sillon. Que chacun connait.
LA CITE D'ALET. La Villa est à dix minutes à pied de la Cité d'Alet, à Saint-Servan. Le "tour de la Cité" est un parcours emprunté par les promeneurs, photographes et joggeurs. C'est au VIème siècle qu'un moine gallois, Mac Low, s'établit sur le rocher d'Alet, habité depuis les gallo-romains. Venu évangéliser la Bretagne, il y créé un évêché, initiant à Saint-Servan la création même de Saint-Malo intra-muros. Lorsque le niveau de la mer monta, le rocher de Saint-Malo devint une île. Plus aisé à défendre qu'Alet. Dès lors, en 1146, le siège de l'évêché fut transféré sur l'îlot malouin, marquant le déclin de la cité d'Alet. Des hameaux se bâtirent alors çà et là sur les rochers servannais voisins, prélude à l'urbanisation actuelle de Saint-Servan.
La promenade de la Cité. Ici, "Les Côtières", ancien corps de garde et maison aux volets bleus de l'académicien français Louis Duchesne, sur le chemin de la corderie. C'était la seule maison de la Cité au début du XXème siècle.
Sur la promenade, voici le marégraphe de 13 mètres de haut et son pont suspendu de 19 mètres de long. Edifié en 1844 par la direction hydraulique de Brest pour appliquer une invention de l'ingénieur géographe Chazallon, le marégraphe ou puits à marée sert à mesurer les hauteurs maximales des marées. Il a été construit dans le même granit que le piédestal de l'obélisque de Louxor, en Egypte. Un puits intérieur de 1,5 mètres d'ouverture communique avec la mer et parcourt toute la hauteur de l'édifice. Aujourd'hui, le puits maréomètre sert au barrage de la Rance, transmettant la courbe de la mer au poste de commandement. Non loin du marégraphe, aboutit le long détournement de la rivière Routhouan, détournement qui, creusé dans l'entre-deux-guerres, passe sous la Cité et la plage des bas-sablons afin d'éviter à la dite-plage les eaux usées du Routhouan. Ici, le marnage (amplitude entre marée haute et marée basse) peut atteindre 14 mètres, soit plus du double du marnage ordinaire en Atlantique. C'est la raison pour laquelle le barrage de l'usine marémotrice fut édifié sur la ria de la Rance au début des années 1960.
Point de vue depuis la promenade. Au pied de Solidor, à la cale Saint-Père, quelques bateaux de pêche sont encore attachés à la vieille cale où leurs patrons débarquent le poisson fraîchement capturé. Autrefois, une foule de petits bateaux utilisaient ce havre protégé de la plupart des vents dominants, bateaux trafiquant de la Rance à Saint-Malo telles les gabarres.
Les jardins dominant l'estuaire de la Rance, depuis le chemin de la corderie. Jadis, une fabrication de cordes pour la marine existait à cet endroit. Neuf corderies existèrent à Saint-Servan, dont l'une appartenait aux frères La Mennais, celle des Corbières. Mais la gène occasionnée par les cordes toronnées sur la voie publique les réglementa dès 1834.
Dinard et son Castel du Prieuré, depuis la promenade.
La promenade de la Cité.
Point de vue depuis la Cité d'Alet...
Autre point de vue depuis la Cité d'Alet. Fondées à Cancale dès 1854 par le propriétaire Merdrignac, de magnifiques régates de bisquines sillonnaient jadis la baie de Saint-Malo, alternativement avec Cancale et Granville, pour le plaisir des foules de spectateurs.
L'île Harbour et le môle, depuis la promenade. C'est sur la cité d'Alet, en raison de son panorama exceptionnel, que, depuis 1978, les amateurs de voiles viennent s'agglutiner tous les quatre ans pour admirer la flotille des départs de la Route du Rhum, entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre.
La tourelle de feu de port rouge à éclats du môle des noires, vue depuis la promenade. Destiné à protéger l'avant-port malouin, ce môle a été édifié en pierre de Chausey, de 1837 à 1842, s'avançant depuis le bastion malouin Saint-Philippe. Puis, il a été rallongé en 1932-1933 pour atteindre une longueur de 520 mètres.
La cité corsaire vue depuis la Cité d'Alet.
La promenade elle-même. A proximité, demeure le vestige d'une muraille romaine. Au IIIème siècle, les Romains édifièrent un rempart pour se protéger des attaques de pirates. Au Vème siècle, les Romains quittèrent le lieu et remplacés par l'immigration bretonne.
Dominé par un fort construit de 1693 à 1759 à la suite de la bataille de Saint-Cast, et son glacis, l'antique presqu'île de la Cité a été l'objet d'âpres combats lors de la libération de Saint-Malo en 1944, comme en témoigne les quelques vestiges ponctuant le sentier pédestre de cet inexpugnable promontoire, des tourelles d'acier ayant abrité canons et mitrailleuses pointées sur la cité corsaire.
La Villa est donc proche des sept plages servannaises ( Bas-Sablons, Saint-Père, Solidor, Corbières, Fours-à-Chaux, Rosais, Passagère), de l'Intra-Muros et de la Cité d'Alet (visuel ci-dessus). La Villa est également à proximité des parcs servannais de la Briantais, des Corbières et de Bel-Air. Mais aussi de la roseraie Sainte-Anne.
ROSERAIE SAINTE-ANNE La Roseraie Sainte-Anne est un jardin structuré de type médiéval située à l'ancien emplacement du potager du couvent Sainte-Anne, entre la rue Jeanne-Jugan et la rue Jean XXIII. Sur 4280 m2 clos de murs, près de 2500 rosiers, de 145 variétés différentes, embaument l'air, en complément des plantes aromatiques, médicinales, utilitaires ou décoratives.
BEL-AIR. Le parc de Bel-Air est public depuis Pâques 1945, après l'endommagement de la gentilhommière durant la guerre.
Antérieurement, une vaste propriété existait à l'emplacement actuel du parc municipal, une malouinière construite au XVIIIe siècle : Belair. Initialement propriété du médecin et maire Jean Louis Moras, époux de la fille du richissime armateur de Pleurtuit Benjamin Dubois, elle fut transmise par l'une de ses filles, à l'armateur malouin François Lemoine et leur descendance. Au sommet de la colline coiffant le parc, la tour ronde d'un sémaphore et sa promenade est situé à l'emplacement de l'ancien moulin à vent du Gras Larron, lequel fut transformé en sémaphore en 1806, date de l'achat par la direction de la Marine. Du sommet de cette tour de surveillance et de défense, les îles Chausey comme Jersey sont visibles. Un puits existe dans le jardin du 26 rue Ville-Pépin, alimenté par l'un des quatre ruisseaux partant de la colline du Gras-Larron.
Bel-Air, toujours. Le parc a trois entrées, boulevard Gouazon, rue de Bel-Air et rue Duperré.
LE PARC DES CORBIERES Le parc des Corbières, la montée. Depuis l'église Sainte-Croix, le promeneur descend la pentue rue Fontaine vers l'anse Solidor. L'entrée du parc se situe sur sa gauche.
Longtemps, dès 1860, le parc des Corbières appartint à l'Hôtel de la Marine voisin. Jusqu'en 1927, date à laquelle la ville de Saint-Servan l'a acquis des Domaines pour en faire un parc public d'un hectare et demi, une des plus charmantes promenades de la région. Les bombardements de 1944 y ont fait disparaître une source d'eau claire et salubre. La pointe de Corbières est un site inscrit depuis 1945. Touffu et naturel, le parc offre de magnifiques points de vue sur l'estuaire que le promeneur peut admirer sur des bancs en faux-bois. Ouvert actuellement nuit et jour, le parc accueille de fait des campeurs illicites en été.
Le paisible et enchanteur parc des Corbières prend une allure méditerranéenne.
Les écureuils sont joueurs dans les 15.000 m2 de ce cadre sauvage et naturel. Le bruit de leurs jeux attirent inévitablement l'attention du promeneur.
Lorsque Solidor était une annexe de l'arsenal de Cherbourg, les hydravions cherbourgeois de la Marine venaient amerrir sur le plan d'eau entre les Corbières et la Briantais, pour la plus grande joie des enfants, avant de mouiller à la pointe de l'Arsenal.
LE PARC DE LA BRIANTAIS, SAINT-SERVAN Nous vous conseillons de vous balader et de piqueniquer dans le somptueux parc public de la Briantais, l'un des plus beaux lieux sur la Côte d'Emeraude. Dominant la mer, il offre un panorama exceptionnel sur la ria de la Rance, la mer et le littoral de Saint-Servan à Dinard. Dessiné par les frères Buhler, les paysagistes du parc du Thabor à Rennes, le parc compte 4500 arbres et reste en constant renouvellement."Rien de plus charmant que les environs de Saint-Malo, dans un rayon de cinq à six lieues. Les bords de la Rance, en remontant cette rivière depuis son embouchure jusqu’à Dinan, mériteraient seuls d’attirer les voyageurs ; mélange continuel de rochers et de verdure, de grèves et de forêts, de criques et de hameaux, d’antiques manoirs de la Bretagne féodale et d’habitations modernes de la Bretagne commerçante. Celles-ci ont été construites en un temps où les négociants de Saint-Malo étaient si riches que, dans leurs jours de goguette, ils fricassaient des piastres, et les jetaient toutes bouillantes au peuple par les fenêtres. Ces habitations sont d’un grand luxe. " écrivait Chateaubriand dans ses Mémoires d'Outre-Tombe (1841). Rien n'est plus vrai en ce qui concerne la Briantais.
Cadre idyllique, le parc de la Briantais compte 27 hectares verts.
Le ravissant château de Guy La Chambre, ancien ministre de l'air et maire de Saint-Malo après en 1947, dans le parc de la Briantais. Le domaine comprend un château du XVIIe siècle, de vingt mètres de long sur sept mètres de profondeur, lequel a appartenu à Joseph de la Haye, seigneur de la Briantais et comte de Plouer (1665 - 1723), puis à Michel Picot de Presmenil (1715-1788), membre d'une importante famille d'armateurs de Saint-Malo, avant d'être saisi comme bien national à la Révolution française. En 1803, une vente aux enchères permet son rachat par le capitaine de navires malouin Jacques-Vulfran Ethéart (1743-1811), sans descendance. Splendide avec son toit en carène Louis XV, il a été rebâti en 1864 et acquis vers 1887 par le grand-père de Guy La Chambre, planteur, armateur morutier et député d'Ille-et-Vilaine qui a constitué son immense fortune grâce à l'exploitation du guano au Pérou. Une chapelle du XVIIIème siècle complète l'ensemble.
Les rhododendrons du parc de la Briantais. Des espaces de pique-nique sont aménagés dans le parc, à l'omre de fruitiers.
AUTOUR DE LAMBETY, SAINT-SERVAN Derrière l'actuel hôpital de Saint-Malo, en Saint-Servan, trône le château de Beauregard, rue Laennec. Cet édifice de trois étages fut édifiée en 1711 par une dame Magon de la Villebague. Capitaine de la Compagnie des Indes, son époux le découvrit au retour de l'un de ses voyages. Jadis, au XVIIIème siècle, la mer venait lécher une grève au pied de ce château, la grève de Chasles où accostaient des bateaux. Autrefois, c'est cette demeure que tenta d'atteindre nuitamment un jeune gentilhomme malouin pour y rejoindre sa belle. Pour son malheur, il croisa le chemin des dogues gardant la ville de Saint-Malo à la nuit tombée, libérés sur la grève alentour afin de surveiller les navires échouées dans la vaste mer intérieure. Le jeune homme fut tragiquement dévoré par ces molosses.
AUTOUR DU PONCEL, SAINT-SERVAN. Aujourd'hui, le Poncel est un quartier résidentiel de Saint-Servan, ponctué de somptueuses villas bourgeoises, pour beaucoup serties dans leurs écrins de verdure, cachées derrière de hauts murs de granit des rues Pierre Certain ou du Chapitre. Au carrefour du Poncel, existent deux belles adresses gourmandes.
L'hôtel de la rue du Chapitre.
Rue Pierre Certain.
AUTOUR DE TROCTIN, SAINT-SERVAN. Le long de la rive droite de la Rance, après la pointe du Coudray, l'anse de Troctin est un véritable havre de paix, calme, désertique. Jadis, c'était un lieu de pique-nique dominical des Servannais. Après la Briantais, passer sous la route en direction de Dinard, prendre la rue de Troctin, puis tourner droite. Le soir, humer l'air odorant de la végétation des bords de Rance reste un vrai plaisir. Sur la petite baie de Troctin, existait un ancien chantier de construction naval de goélettes et de bricks. La Belle-Poule y fut bâti, celle qui rapatria en France les cendres de l'empereur Napoléon Premier. Ici, la vallée de la Rance demeure le royaume des oiseaux : aigrette garzette, cormoran, goéland argenté, héron cendré… De là, on peut observer la rive gauche du fleuve : le village de la Richardais, la pointe de Cancaval qui barra longtemps la puissance des marées avant l'édification du barrage électrique, le somptueux domaine du Montmarin ayant appartenu au richissime Benjamin Dubois dès 1782. Une demeure d'armateur longe la rive. Edifiée en 1670, l'austère malouinière de la Basse Flourie, ponctué d'un portail cintré et sa folie d'angle, et ses jardins en terrasses sont protégés par une importante digue surplombant la Rance à Troctin. Jadis, le bois abattu dans les forêts locales était entreposé et séché sur la grève pour la construction navale. Duduay-Trouin, Surcouf et Bouvet résidèrent à la malouinière voisine de la Haute-Flourie.
AUTOUR DE LA PASSAGERE, SAINT-SERVAN. Le village de Quelmer, et son hameau de la Passagère, est un lieu-dit habité de Saint-Servan, en remontant le long de la rive droite de la Rance, après le barrage éponyme, l'anse de Troctin et la rue de la Goeletterie. Depuis Troctin, poursuivre la rue de Troctin, puis celle de la Goeletterie caractérisé par un manoir faussement médiéval.
Arrivé à la modeste chapelle frairienne Sainte Anne (1737) longeant un mur de ceinture du château du Bosq, il faut descendre à droite la rue de la Passagère, vers la cale du même nom. L'endroit est idyllique, bucolique, oscillant entre mer et campagne. L'exceptionnelle malouinière du Bosq et sa chapelle extérieure, la maison du passeur, le chantier naval et la somptueuse villa du commandant Charcot constituent les attraits de ce lieu charmant.
Derrière son mur d'enceinte, l'austère château du Bosq reste typique des grandes malouinières, frère jumeau de la Ballue et de la Chipaudière.
Il a été bâti de 1715 à 1717 par la famille des puissants armateurs Magon avec du granit de Chausey ainsi que du marbre d'Italie à la blancheur marmoréenne pour les cheminées et les quatre statues signées Coustou représentant autant de saisons. Sa façade ouest aux dix-huit ouvertures donne sur un parc de dix hectares descendant doucement vers la Rance, bénéficiant d'un jardin à la française de type Louis XIX. Luxueux, l'intérieur compte marbre sculpté, chêne lambrissé de style Régence et boiseries Louis XVI.
L'ancienne demeure du commandant Jean-Baptiste Charcot (1867-1936), marin, chercheur et océanographe réputé du début du XXème siècle. De là, de retour d'expéditions arctiques, l'homme de mer surveillait les réparations de son navire d'expédition polaire, le "Pourquoi pas ?" sur le chantier naval riverain.
Seul cimetière marin de la Rance, le chantier naval de la Passagère abrite partiellement de vieux gréements, chalutiers, cotres et caboteurs dont les charpentes au bois pourri et à la peinture écaillée confèrent un caractère nostalgique au lieu. Dans leur lente agonie, toutes les carcasses de bois éparpillées sur la grève de leur dernier échouage semblent tourner le dos à cette mer qu'ils ont sillonné.
Un autre navire abandonné sur les rives de la Passagère.
La maison du passeur et aubergiste Carré fut l'objet d'un célèbre crime en décembre 1790. Cette quintuple "égorgerie", celle du passeur et de sa famille, est resté une énigme criminelle, sans doute liée au trafic de tabacs entre le Clos-Poulet et les îles anglo-normandes. Depuis, la petite plage de sable blond jouxtant la maison se nomme l'Anse de l'égorgerie". Le bac fit sa dernière traversée vers Jouvente en 1959.
Il ne fait pas bon être aubergiste à Quelmer. Voici un siècle, le lieu-dit servannais fut le théâtre d’un autre abominable crime ayant défrayé la chronique. A Rennes le 24 février 1921, la cour d’assises d’Ille et Vilaine condamna Edouard Lebreton et Marcel Ménard, tous deux âgés de vingt ans, à la peine capitale. A Quelmer le 12 janvier 1921, ils avaient étranglé et frappé à coups de poing américain l’aubergiste Adèle Pépin, une demoiselle âgée de 67 ans, avant de l'achever à coups de talon. Le mobile ? Un vol de 2.000 francs. Marcel Benton, 18 ans, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité pour complicité d'assassinat. Le 3 juin 1921, le président de la République Alexandre Millerand gracia Lebreton et Ménard en raison de leur jeune âge. Tous deux virent leurs peines commuées en travaux forcés à perpétuité et partaient au bagne en compagnie de Benton. En juillet 1923, Lebreton s'échappait du pénitencier de Guyane et aurait gagné le Venezuela voisin... En mars 1926, c'était au tour de Benton de s'évader du bagne guyanais...
Dans la quiétude du soir, des mouettes veillent à deux pas des enfants rieurs sur la petite grève.
Face à la cale de la Passagère, la commune de Pleurtuit égrène ses sites côtiers : la cale de Jouvente, le modeste Port Riou, le domaine de Montmarin et son ancien port, la pointe de Cancaval.
Au loin, sur l'autre rive de la Rance, la cale de Jouvente, que gagnait jadis le bac du passeur de la Passagère. La cale servait à l'accostage du bac de La Passagère, unique moyen rapide de traversée de l'estuaire avant la construction du barrage de la Rance. Aujourd'hui, dominé par l'ancien château de Jouvente transformé en "Manoir de La Rance", la cale est devenu un ponton pour plaisanciers, un lieu de promenade pour les convives du proche Jersey Lilie.
Sur la cale de la Passagère, les pêcheurs à la ligne viennent taquiner le poisson, notamment le bar et la vieille, parfois en ripaillant joyeusement sur place. Ici, c'est un passage nécessaire pour les poissons remontant le courant, parfois violent, vers les eaux plus calmes en amont du petit fleuve. A marée basse, l'estran de la Rance regorge d'huîtres plates, parfois de "pieds de cheval", de coquilles Saint-Jacques, d'étrilles, de palourdes encore...
Sur la cale, l'odeur des conifères de la pointe embaume l'air vivifié par le large.
Vers la Pointe du Puits en Saint-Suliac, domine l'île Chevret, la plus haute de l'estuaire, protégée et interdite. L’île appartient au Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, lequel assure la protection des oiseaux. Réserve naturelle protégée, interdite au public au printemps comme en été, lorsque les nids sont occupés, elle accueille tadornes de belon, goélands bruns et argentés, hérons cendrés, aigrettes garzettes. Derrière elle, la Landriais, dans la commune du Minihic-sur-rance. Ce hameau compta jusqu'à huit chantiers de construction naval en bois du temps de la marine à voile, dès 1850. Dans cette anse, des petits caboteurs ainsi que des grands voiliers hauturiers destinés à la pêche morutière étaient construits par une foule d'ouvriers de marine. Le Minihic comptait alors la moitié de ces ouvriers de la région malouine. La raréfaction des bancs de morues à Terreneuve par les chaluts des navires à moteurs a eu raison de ces chantiers. Une imposante cale sèche édifiée fin XIXème siècle par le constructeur Lemarchand est en cours de restauration.
AUTOUR DU VAL ES BOUILLIS, SAINT-JOUAN-DES-GUERETS. Dans la prolongation de Saint-Servan, la pointe de la Roche du Port se situe dans la commune voisine de Saint-Servan : Saint-Jouan-Des-Guérets, patrie du savant Pierre Moreau de Maupertuis (1698-1759), lequel contribua notamment à la diffusion des théories de Newton hors d'Angleterre. La pointe suit celle de Troctin et de la Passagère, mélange de terre et de mer, de campagne et d'océan. Après Quelmer-la Passagère, il faut tourner à droite vers le manoir du Bosc, le longer, puis passer la route du manoir de Saint-Hélier jadis berceau des armateurs Magon de Saint-Hélier, protégé dans son enceinte de hauts murs et dominant l'anse de Quelmer. Ce domaine qui appartint au père du savant Maupertuis fut apporté en dot par sa fille se remariant en 1731 à un Nicolas Magon, sieur du Bosq. A sa mort, Saint-Hélier devint la propriété de son fils aîné, René Magon, gouverneur des Iles de France et de Bourbon. Puis tourner à droite par la route du val es Bouillis. Là, il faut passer la route menant au manoir du XVIIIème siècle de La Ville-ès-Oiseaux, propriété des Magon de la Vieuville depuis 1740, caché dans la frondaison des chênes vert, hêtres et sapins. Initialement seigneurie à haute-justice, ce domaine conserve également un jardin et une importante pièce d'eau retenue par une digue.
Dominants, panoramiques, les points de vue surplombants du Val ès Bouillis sont magnifiques sur cette Rance pénétrant dans les terres : la pointe du Grouin, le ruisseau de la Goutte, l'ancien moulin à marée, le village de Saint-Suliac, Mont Garrot, le Port Saint-Jean, la cale de Mordreuc, l'île aux moines, la pointe du Crapaud, la pointe du Ton, Langrolay-sur-Rance, Le Minihic-sur-Rance, l'immense vasière du Landriais. Le fleuve côtier prend sa source à Collinée, Côtes d'Armor, et se jette dans la Manche entre Dinard et Saint-Malo. Trait d'union entre la terre et la mer, il engendre une activité économique pour ses riverains, longtemps terreneuvas.
Des malouinières, des gentilhommières et des maisons rustiques en granit s'y cachent dans un écrin de verdure. Ce hameau reste blotti dans un creux de la vallée, au mileu des champs de cette terre maraîchère dont la principale culture est celle du chou-fleur. Guérets signifie « terre labourée ». Val-ès-Bouilli est également le nom d'une teinte de la marque de peinture patrimonial "Les Malouinières" crée par Cécile Mugler (dont les treize couleurs Vauban : Teintes historiques de la Marine Française et du commerce utilisées du XVIIème au XIXème siècle).
Le panorama sur la Rance depuis le lieu-dit Le Tertre, à 300 mètres de hauteur depuis la grève. Face à la demeure bourgeoise de ce lieu-dit, existe une colombier carré actuellement serti de végétation, lequel ressemble furieusement à une chapelle.
Sinueuse et étroite, la route se termine en cul-de-sac sur une petite grève grise du fleuve côtier.
Sur ces grèves, vivent les plantes adaptées aux sols riches en sel : salicorne, obione et statice.
ENVIRONS : Les villes avoisinantes comme Dinard, Dinan, Cancale, Dol de Bretagne ou le Mont St Michel sont aussi à visiter.
Dinard, sa villa classée qui est désormais propriété de la commune dinardaise qui la rend publique.
Se promener à Dinard, c'est admirer la centaine de villas balnéaires classées.
Parcourir le chemin des douaniers à Dinard, c'est aussi découvrir Saint-Servan sous un autre angle.
Depuis la Villa, les ferries sont accessibles à pied pour les Iles Anglo-normandes ( Jersey est à 1 heure 15, Guernesey à 2 heures ).
Vedettes accessibles à pied pour Dinard, Dinan, Iles Chausey, Cap Fréhel, pour des ballades en baie également.
Saint-Briac. Par la route, citons Dinard, Saint-Lunaire, Saint-Briac, le Cap-Fréhel, Fort La Latte, Dinan, Cancale, le Mont Saint-Michel.
Dinard, vu depuis le quartier de Saint-Servan.
GASTRONOMIE : "Mieux vaut ventre péter que bouillé laisser" dit un vieux proverbe servannais. D'excellents restaurants de poissons-fruits de mer et des crêperies ponctuent Saint-Servan comme l'Intra-Muros.  
 
MANGER A Saint-Servan, nous vous conseillons : Les gastronomiques : * Le "Saint-Placide", place du Poncel. Chef : Luc Mobihan. Depuis 2007, le seul Une étoile au Michelin à Saint-Malo.  * "L'Atre", quai Sébastopol. * Le "Manoir de la Grassinais", en zone industrielle. * Le "Poncel Bistrot", 3, place du Poncel. "Une cuisine sincère et gourmande" selon le chef Olivier Roellinger. * "Côté jardin", rue Dauphine. * "La Mouette", toujours rue Dauphine, pour ses belles moules marinières. * Le convivial et authentique "Bistrot du marché", derrière les halles de Saint-Servan, mais le midi uniquement. Ambiance populaire garantie, particulièrement les jours de marché, cuisine familiale de qualité, accueil chaleureux. Menu à 13 e 50. * "Galettes de Saint-Malo", la crêperie bondée de la place de la Roulais. * La cuisine du marché du "Bulot", quai Sébastopol.* La pizérria "L'Origano",dans le haut de la rue Ville-Pépin * La pizzéria du boulevard Douville.
Dans l'Intra-Muros, nous vous conseillons : * Le "Chalut", 8, rue de la Corne-de-cerf. Incontournable pour le poisson. * L'exotique, indonésien et succulent "Javanais". Service chaleureux mais un peu onéreux. * Le Cambusier, 6, rue des Cordiers. Le chef, Olivier Hubert, est un ancien du Grand Hôtel de la Reine à Nancy. * Le Bistrot du Rocher, 19, rue de Toulouse, un BIB GOURMAND. * Texture, 8, rue des Cordiers. Un jeune chef, Morgan Perrigaud, pour un excellent rapport qualité/prix. * La Crêperie des Lutins, 7, Grande rue. * Autour du beurre, 7, rue de l'Orme. Pour ceux qui apprécient le snobisme des onéreux beurres Bordier. Sur le sillon : * Le "Cap Horn", le restaurant gastronomique des Thermes marins, un incontournable. * Coude à Coude, 79, boulevard de Rochebonne. Le chef, Nicolas Bourdon, a suivi des stages chez Ducasse. Dans les environs de Saint-Malo : * "Tirel-Guérin", à La Gouesnière, un grand classique de la gastronomie régionale. Chef : Thomas Vonderscher. Un étoile au Michelin en 2023.  * Auberge de la Porte, à Saint-Jouan-des-Guérets. Une belle ferme-auberge travaillant ses produits fermiers. * Côté Mer à Cancale, établissement tenu par le jeune chef Tirel, un BIB GOURMAND. * "Le coquillage" à Saint-Méloir des Ondes.Chef : Hugo Roellinger.  Deux étoiles au Michelin depuis 2019.
BOIRE UN VERRE * La Belle Epoque, 11, rue de Dinan, dans l'intra-muros. Haut-lieu malouin. * La Caravelle, 95, digue de Rochebonne, Saint-Malo. Vue imprenable sur la mer, une escale s'impose. * Le Cancalais, quai Solidor à Saint-Servan. Rendez-vous des voileux. * Le Chat'bada, 3, rue Garangeau, dans l'intra-muros. Bar de nuit, rhums et de whiskys du monde entier, service chaleureux. * Le Cunningham (ouvert depuis 1994), place Monseigneur Duchesne à Saint-Servan. Bar à cocktail dans un décor chaleureux.
DORMIR A L'HOTEL Hôtel Ibis, 6, quai du Val et 138, boulevard des Talards, Saint-Servan. Hôtel Ascott, 35, rue du Chapitre, Saint-Servan. Hôtel Le Valmarin, 7, rue Jean XXVIII, Saint-Servan. Hôtel Kyriad, 4, rue de la Guymauvière, Saint-Servan. Hôtel Ar Terra Nova, 8, rue Godard, Saint-Servan. Cocktail bar, 1,rue de Riancourt, Saint-Servan. Hôtel Le manoir du Cunningham, place Monseigneur Duchesne, Saint-Servan. Hôtel d'Aleth, 2, rue des Hauts-Sablons, Saint-Servan. Hôtel Ker Annick, quartier de la gare ferroviaire. Hôtel de l'Europe,quartier de la gare ferroviaire. Hôtel Mercure,quartier de la gare ferroviaire. Hôtel Terminus, quartier de la gare ferroviaire. Citotel Aux Voyageurs, quartier de la gare ferroviaire. Logis Hôtel La Grassinais, zone Artisanale. Belem Hôtel, zone artisanale. Brit Hôtel, zone artisanale. Hôtel F1, zone artisanale. Manoir 1685 Saint-Malo, zone artisanale. B&B, zone artisanale. Douceurs : * Les meilleurs Kouing Amann de la région sont dans la petite boulangerie en bas du Jerzual à Dinan. Le meilleur brunch de la région est indéniablement celui de l'hôtel Le Courtoisville rue Michelet à Saint-Malo, un excellent établissement situé à deux pas de la thalasso et derrière la maison des amis de Zorzi. A proximité de la Villa : •Gare de TGV : 1,2 Km •Restaurant : 100 m •Commerces : au pied de la Villa •Centre commercial : 700 m •Location de vélos Activités à Saint-Malo même : Sports : •Voile •Char à voile (plage du Sillon) •Golf •Equitation •Sports nautiques •Kite surf , à Saint-Malo (Easy Ride). •Canoé Kayak : 600 m (randonnées et ballades en kayak de mer à la cale de Solidor) •Location de bateaux à moteur (et ski) au port des Sablons (Loc n'sea): 700 m •Plondée sous-marine : 500 m Baptême et stages dès 8 ans avec "Saint-Malo Plongée Emeraude" derrière la piscine du Naye. •"Etoile marine croisières" : école de croisière, escapades en vieux-gréements et location de voiliers. •Piscine olympique du Naye : 500 m. (1 grand bassin : 50x20 m, profondeur 1,40 à 2 m. T° 27 1 petit bassin : 12,50x12,50 m, profondeur 0,60 à 1,20 m. T° 29 1 toboggan géant ) Balnéaire : •Plage des bas-sablons : 500 m •Plage des Corbières : 500 m •Plage de Solidor : 600 m •Port de nautisme des Sablons : 700 m •Thermes Marins •Sortie Bateau Culture : •Cinémas •Musée des Cap-Horniers à la Tour Solidor, Musée Quic-en-Grogne, Fort National •Médiathèque Autres : •Clubs enfant ( Club de plage Les pirates à la Hoguette, stage Moussaillon à Bon-Secours) •Mini golf •Discothèque •Casino •La Compagnie Corsaire propose des mini-croisières commentées vers Dinan, Cancale, le Cap-Fréhel, Chausey •La compagnie Condor Ferries propose des voyages vers Jersey et Guernesey •La compagnie Brittany Ferries propose des traversées de la Manche vers l'Angleterre. La Ville de Saint Malo est reconnue pour ses grands événements : Les Plus Grandes Marées D'Europe, la Course Du rhum, le festival de la bande dessiné "Quai des Bulles ", la Route du Rock, le festival de peinture en plein air "Solidor en peinture", le festival "Folklore du Monde", Etonnants-Voyageurs...
 
L'actuel 28 rue Ville-Pépin, anciennement numéroté 18, avant 1900.
 
AJOUTS HISTORIQUES SUR LA RUE VILLE-PEPIN : En 1901, les commerçants des rue Ville-Pépin, Duperré, Bas Sablons, Grande Rue, et autres rues adjacentes, sont priés de donner leur avis, et la séance du conseil municipal, le maire communique le résultat de cette consultation populaire 137 voix pour l'arrêt sur la place Bouvet contre 132 pour la halle à la Roulais. En 1908, le tracé du tramway de Rennes à Miniac-Morvan est adopté jusqu'à Saint-Servan, passant par la rue Ville-Pépin. Fabricant de briques, de voiles (Dreux), perruquier, tailleurs (Garreau), épicier, boulanger, marchand de draps et soieries (Lhoste), peintre-vitrier, sculpteur (Mentec), pharmaciens, restaurateur, marchands de vins et eaux-de-vie, libraire (Dière) et brasseur eurent jadis des magasins dans la rue, en 1844. Une librairie Saint-Louis était située au 3 bis, rue Ville-Pépin. En 1844, les établissements Gézécal vendaient de la chaux aux Fours-à-Chaux. Tonnelier Goudelin quai Trichet. Cordier Gouazon à la Cité. Le président de tribunal Hyppolyte Corbes résidait au 7 rue Ville-Pépin. Emmanuel Corbe, un fabricant de cidres en gros, résidait au 14, rue Ville-Pépin. Robert Le Batard, huissier, résidait au 18, rue Ville-Pépin en 1934. Le comte Charles de la Bédoyère au 19, rue Ville-Pépin en 1899. Le général de division lorrain Alfred Coupillaud (1844-1925) vécut au 47, rue Ville-Pépin. Le coup d'état manqué du 6 février 1934 eut des conséquences rue Ville-Pépin lorsque le ministre Guy La Chambre fut agressé, prélude à un duel avec l'avocat royaliste Jacques Renouvin (1905-1944), futur cofondateur de Combat et héros de la Résistance française mort en déportation (une place parisienne honore sa mémoire). C'est ainsi que le général Barthélémy, président de l'Association des officiers de réserve de la région, et le colonel Guillaume, représentant La Chambre, ont rencontré Me Le Plénier, avocat au barreau de Saint-Malo, et le comte de Pontavice, représentants de Renouvin :
L'incendie d'une boulangerie en 1920 :
CELEBRITES EN VACANCES A SAINT-MALO La famille Bouygues possède un bien non loin de Saint-Malo. Petit-fils d'un armateur malouin et cancalais, Philippe Chevallier du duo comique français "Chevallier et Laspalès" passe régulièrement ses vacances d'été à Saint-Malo depuis son enfance, profitant d'un appartement familial et des joies balnéaires au Môle. Il n'est pas rare de croiser le chanteur Bernard Lavilliers dans les murs. De même, la fantasque chanteuse Brigitte Fontaine a ses habitudes à Saint-Servan.  
 
QUELQUES ESCAPADES DEPUIS SAINT-SERVAN DINARD
La vie en blanc et bleu sur la grande plage de Dinard.
La villa dans laquelle a été tournée le film L'Heure Zéro de Pascal Thomas, avec Laura Smet, Chiarra Mastroianni, Denis Podalydès, Danièle Darrieux.
La piscine d'eau de mer jouxtant la grande plage. 
 
 DINAN MONTMARIN
Ancienne propriété de l'armateur Benjamin Dubois,ami de Bougainville, la malouinière du Montmarin est située à Pleurtuit, sur la rive occidentale de la Rance. Ses jardins descendent jusqu'à la plage bordant le fleuve côtier. 
 
 SAINT-SULIAC
L'ancien village de terreneuvas est aujourd'hui classé parmi les "Plus beaux villages de France".
La cale du petit port terreneuvier.
Un typique doris des bancs de Terreneuve sur lesquels officiaient marins, novices.
ILE DE CEZEMBRE L'île de Cézembre est accessible par bateau depuis la cale de Dinan à Saint-Malo. La traversée dure vingt minutes. Elle bénéficie de la seule plage orientée au Sud de la Côte d'Emeraude et est un lieu privilégié pour les plaisirs balnéaires.
Il convient de préciser que l'unique restaurant de l'île n'est guère hospitalier, le patron s'avérant avoir un caractère détestable, un esprit vraiment  étriqué, fruit de son monopole insulaire sans doute. Nous recommandons de ne pas réserver dans cet établissement. En cas de pluie ou d'orage, le seul abri sur l'île reste la grotte située à droite de la photo ci-dessus, sur la plage côté ouest. Son accès est un peu délicat mais elle peut contenir une dizaine de personnes. Il existe également une petite anfractuosité pouvant abriter deux personnes sur le côté est de la plage.
Cézembre présente le plus vaste point de vue sur l'ensemble de la côte d'Emeraude, embrassant la perspective de la pointe du Grouin au Cap Fréhel.
LES MALOUINIERES
Les malouinières sont les résidences de campagnes des riches Malouins des siècles d'or de la pêche et du commerce maritime. Ces résidences sont essaimées à travers la campagne maraîchère du Clos-Poulet, le pays d'Aleth,. Ils possédaient également des fermes dans le pays.
ROTHENEUF
Le manoir de Limouëlou où résidait Jacques Cartier, découvreur du Canada en 1534.
SAINT-COULOMB
Saint-Coulomb jouxte le grand Saint-Malo. Le havre du Lupin, la Guimorais, l'île Chevret sont à visiter.
L'île du Guesclin fut la propriété du chanteur Léo Ferré qui y écrivit sa célèbre chanson La Mémoire et la Mer.
Semblable à une valleuse du pays de Caux, la plage la plus secrète de la Côte d'Emeraude est connue d'une poignée de riverains.
LA POINTE DU GROUIN
CANCALE
Cancale, capitale de l'ostréiculture, attire les badauds et les gourmets malgré les embouteillages récurrents en raison de son succès. Au fond, l'île du célèbre boulanger Poilâne.
Le front de mer cancalais et ses restaurants au garde-à-vous. Ci-dessous, le fond du port jonché de coquilles d'huîtres
GRANVILlE Par son architecture, la vieille ville de Granville est la sœur jumelle de la ville close de Saint-Malo. Outre la plage jouxtant le casino, le musée Christian Dior est remarquable.
QUIMPER
CREDIT : JF. (appartement Saint Malo location appartement Bretagne Ille et Vilaine carte france chambres d'hotes location Bretagne Ille et Vilaine location appartement France)